Sur le plan économique, le premier constat que l’on peut faire en ce début d’année 2021 tient à l’extrême disparité dans les situations des entreprises. Cela va d’un arrêt complet de l’activité à la nette accélération du chiffre d’affaires. Bien sûr le secteur est un facteur d’explication important, mais il n’est pas le seul : les caractéristiques propres à chaque firme et son positionnement sur le marché sont aussi à l’origine de différences significatives.
C’est le résultat de l’enquête que vient de présenter le Cabinet Accenture sur les performances et la stratégie des entreprises (*). Réalisée en novembre dernier auprès de 1 300 entreprises des grands pays de l’Union Européenne et du Royaume Uni, elle montre que le tiers d’entre elles s’attend à tirer profit de la crise pour se développer. Parmi ces dernières, un peu plus de la moitié seulement appartiennent aux secteurs impactés positivement par la crise – Santé-Pharmacie, logiciels et systèmes de communication, médias et divertissements -. Les autres, dans un environnement à priori moins favorable, ont su s’adapter et une petite minorité s’est même réinventée.
30% de gagnants que l’on retrouve dans tous les secteurs
La différence entre les gagnants et les entreprises que la crise a fragilisées tient d’abord à une réactivité supérieure. Antérieurement, ils ne se distinguaient pas nécessairement par une meilleure rentabilité, mais ils étaient déjà plus ouverts aux transformations, plus rapides dans leurs décisions, plus habitués à la prise de risque. Ces trois facteurs caractérisent l’agilité.
La crise venue, les gagnants ont su garder le même niveau de marges alors que les moins agiles perdaient encore de la réactivité et voyaient leur rentabilité se dégrader.
Quelle agilité ?
Les facteurs de l’agilité correspondent à des réalités opérationnelles très concrètes :
L’agilité permet de réagir rapidement lorsque tout ou partie du business model est remis en cause. La crise a d’abord touché la demande avec les fermetures administratives. Elle s’est aussi diffusée sur l’offre avec les ruptures d’approvisionnement, le télétravail et les mesures sanitaires. De ce fait, toutes les fonctions sont concernées. Les décisions ont alors été de quatre ordres :
Transformer en profondeur
Les deux premières catégories de mesures relèvent de la durabilité, qui renforce la résilience. Les deux autres concernent la digitalisation, qui améliore la productivité et accélère la croissance. Ces deux facteurs de compétitivité avaient été identifiés bien avant la crise. Leur importance s’est fortement accrue avec elle.
La mise en œuvre de ces décisions revient le plus souvent à transformer en profondeur l’entreprise. Mais, comme le montre l’enquête d’Accenture, cela ne s’improvise pas. Pour réussir, l’agilité en constitue la condition préalable avec, comme objectif ultime une plus grande compétitivité.
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(*) The European double up : a twin strategy that will strengthen the competitiveness – Accenture 2021